Pourquoi parler de privation d’eau ou de nourriture ?
Quand on évoque la maltraitance animale, l’image d’un animal battu vient souvent en tête. Mais la privation d’eau ou de nourriture, plus discrète, est pourtant l’une des formes de négligence les plus courantes. Ce sujet est central, parce qu’il touche au droit fondamental de l'animal : celui de vivre sans souffrance, sans faim et sans soif. Il s’agit aussi d’un acte réprimé par la loi française (source : Code rural), qui pourrait coûter la vie à des milliers d’animaux chaque année.
Aujourd’hui, il reste encore des propriétaires sous-informés sur la gravité des conséquences quand on prive un animal de ces besoins essentiels, ne serait-ce que “quelques heures de trop”, pensant qu’un chien ou un chat “saura bien se débrouiller” ou “peut jeûner, comme dans la nature”. C’est une idée reçue, dangereuse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2022, 63 % des signalements pour maltraitance à la SPA concernaient un défaut de soins ou d’alimentation (SPA).